Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est un trouble fonctionnel chronique du système digestif touchant environ 10 à 15 % de la population mondiale. Il se manifeste par des douleurs abdominales, des ballonnements, des troubles du transit (diarrhée, constipation ou alternance des deux).
Si ses causes sont encore mal comprises, l’alimentation joue un rôle clé dans la gestion des symptômes.
1- Les aliments à éviter : les FODMAP
Les FODMAP (Fermentescibles Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides et Polyols) sont des glucides à chaîne courte mal absorbés dans l’intestin grêle. Ils fermentent dans le côlon, entraînant gaz, douleurs et ballonnements.
Voici les principales familles à limiter dans un premier temps :
Fructanes et galacto-oligosaccharides : présents dans l’ail, l’oignon, le blé, le seigle
Lactose : dans le lait, yaourts non fermentés, fromages frais
Fructose en excès : dans les pommes, poires, miel, sirop de maïs
Polyols (sorbitol, mannitol) : dans les chewing-gums sans sucre, certains fruits (cerises, prunes, pastèque)
Un régime pauvre en FODMAP doit être suivi sous supervision professionnelle, car une exclusion prolongée peut entraîner des carences et altérer la flore intestinale.
2- Les aliments à privilégier
Lorsque les FODMAP sont réduits, certains aliments sont bien tolérés par la majorité des personnes atteintes de SII :
Fruits pauvres en FODMAP : banane, kiwi, fraise, raisin, orange
Légumes tolérés : carottes, courgettes, aubergines, épinards
Céréales sans gluten ou pauvres en FODMAP : riz, avoine, quinoa, sarrasin
Protéines maigres : œufs, poisson, volaille
Produits laitiers sans lactose ou alternatives végétales (lait d’amande, de riz, de coco)
3- Les fibres : un équilibre délicat
Les fibres insolubles (son de blé, légumes crus) peuvent irriter l’intestin chez certains, tandis que les fibres solubles (avoine, psyllium, graines de chia) sont généralement mieux tolérées. Une introduction progressive est essentielle pour éviter les effets indésirables.