Tsante

La santé pour tous !

Tags: Psycho  

Le sport libère des molécules qui changent notre climat mental. Il renforce aussi notre estime de nous, notre rapport aux autres et notre envie de progresser. Entretien avec David Da Fonseca, chef du service psychiatrie infanto-juvénile à l'hôpital Salvator, à Marseille.

 Effectivement, il m'arrive très souvent de prescrire une activité sportive pour les adolescents présentant un trouble anxieux. Par exemple, pour ceux qui sont hospitalisés pour des refus scolaires liés à l'anxiété, le sport fait partie à part entière de la prise en charge, au même titre que les activités culturelles ou les temps d'enseignement. Cette démarche me vient de ma propre expérience.

J'ai été judoka, et avec mon œil de psychiatre j'ai toujours constaté que c'était très intéressant sur le plan psychique. Une des raisons est qu'en psychothérapie on propose souvent au patient de parler ; or pour certaines personnes, notamment les enfants ou les ados, la verbalisation de la souffrance peut être difficile. Passer par le sport devient alors très intéressant et complémentaire.

Quels types de troubles peut-on prendre en charge de cette façon ? Au sein des troubles anxieux, on trouve l'anxiété de séparation qui se manifeste chez le jeune par une difficulté à quitter le milieu familial, une peur qu'il arrive quelque chose à ses parents, avec par exemple une difficulté à aller à l'école par crainte que ceux-ci ne soient plus là en rentrant.

Cela peut se répéter à divers moments de la scolarité. Les troubles anxieux comportent aussi l'anxiété sociale, une peur de se retrouver en public ou en présence d'inconnus, le trouble anxieux généralisé, les phobies, les syndromes de stress post-traumatique, les troubles obsessionnels compulsifs, les attaques de panique ou l'agoraphobie.

Quels sont les principaux effets du sport sur ces patients ? L'exercice physique, comme l'ont montré de nombreuses études sur ce sujet, a un effet apaisant sur l'anxiété. En libérant une série d'hormones et de neurotransmetteurs comme les endorphines, la dopamine ou la sérotonine.

Source: cerveauetpsycho

Scroll to top