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De la même façon que la formation des couples s’effectue par étapes, la déformation peut être tout aussi progressive et structurée. Mais lorsqu’elle est imposée par la nécessité, cette cohabitation n’est pas toujours facile à vivre.

La vie à deux est loin d’être un long fleuve tranquille. « Le sentiment amoureux s’essouffle avec le temps. Il se transforme en de l’attachement. Au début, on l’accepte, cette relation peut continuer d’apporter du plaisir, mais, dans notre cas, elle était source de conflits. On avait marre de mentir et d’offrir une piètre vision de l’amour à nos enfants », témoigne Renaud, journaliste de 49 ans.

En 2021, son ex-compagne et lui décident, d’un commun accord, de devenir des « séparents », soit « des parents ayant repris leur liberté sentimentale, mais qui continuent de vivre sous le même toit dans deux chambres séparées », pour continuer d’offrir à leurs deux enfants une vie épanouie.

Un point final à une histoire d’amour née en 2005, mais le début d’une nouvelle aventure que Renaud décrit dans sa newsletter « Les Séparents », dont la publication est pour le moment à l’arrêt. Séparés, mais ensemble ? La situation paraît à bien des égards contre-intuitive.

« La réaction naturelle est de dire que c’est impossible. On est séparés, donc, par principe, on doit se détester. Sauf qu’il n’y a pas une seule manière d’être en couple et de se séparer, poursuit Renaud. Au début, nous n’avions rien changé à nos habitudes, exception faite de la chambre à part. Mais c’était un fonctionnement qui n’était pas satisfaisant, car pas équilibré entre elle et moi concernant les tâches domestiques, et pas assez clair pour les enfants.

Etant plus souvent à la maison en raison du télétravail, je n’avais jamais de semaine pleinement libérée des tâches du quotidien. Et c’est justement la liberté que je recherchais en me séparant. » Bref, lorsqu’on est sous le même toit, la séparation sentimentale ne suffit pas à faire disparaître comme par enchantement les anciens fils à la patte.

Après plusieurs essais de règles de vie commune instaurées, le couple adopte définitivement la méthode d’une garde alternée à domicile, une semaine sur deux. L’un a toutes ses soirées de libre la semaine, l’autre a les enfants à sa charge. Et inversement la semaine suivante.

« Ce qui ne signifie pas que l’on ne peut pas se dépanner, mais la demande doit être faite à l’autre comme si nous vivions chacun dans des lieux séparés. Nous sommes de toute façon dans une sorte de R&D [recherche et développement] permanente. Notre relation n’est pas dénuée de tensions, mais il y en a beaucoup moins qu’avant », clarifie Renaud.

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