Tsante

La santé pour tous !

Tags: Bien-Etre  

“Vivre pour soi-même“ est une phrase qui fait peur à beaucoup de personnes. Les risques de ce style de vie sont bien connus : le vice, la dépravation et la perte de son identité. Autrement dit, gâcher sa vie… Pourtant, un jour, j’ai réalisé que ma vie ne m’appartenait plus. Il y avait beaucoup trop de ”Je dois » et très peu de “Je veux”. Mes responsabilités écrasaient mes rêves et je me consolais en cherchant des prétextes et des excuses.

 C’est à cet instant précis que j’ai pris la décision de crier : « Ça suffit ! ». J’en ai eu assez de mettre de côté mon âme et ma vie pour une poubelle à déchets radioactifs. J’en ai eu assez d’expliquer timidement comment j’osais faire passer mes intérêts avant ceux des autres. C’était l’heure de vivre pour moi-même. Choisir le bonheur, et non l’auto-hypnose. Vivre par amour, et non par obligation.

Et c’est comme cela qu’a débuté une année de ma vie, ingrate, asociale, à base d’égoïsme pur et dur. “Pur“ ou plutôt ”réfléchi“, petite nuance qui me permet d’échapper à l’image d’une rebelle ou d’une faiseuse de troubles. En effet, la plupart des gens pensent que la vie se résume à souffrir d’abord, et ensuite, pourquoi pas, à vivre pour soi avec les “restes”. Ils n’y voient là aucun problème.

Non aux plaintes : J’ai enlevé la pancarte ”Bureau des plaintes, disponible 7 jours 7 24h/24“. Et ce geste est apparu comme un acte de désobéissance sociale. ”Comment ? Tu ne souhaites pas entendre les détails de la vie de tes voisins ? Leurs maladies, leur dépression, ou leurs projets de conquérir le monde ? Tu ne souhaites pas écouter le disque rayé de ta meilleure amie à propos de ses peines de cœur (pour la énième fois) ? Méchante sorcière ! On devrait te brûler vive ! »

Petit à petit, mais avec énormément de conviction et de volonté, j’ai commencé à couper court aux plaintes avec ces simples mots : « Je pense que ce sujet n’est agréable ni pour toi ni pour moi. Pourquoi tu ne me raconterais pas plutôt… ? ».

Je sentais mon cœur arrêter de battre, de peur d’être jugée. Je pensais recevoir des critiques et des offenses. En réalité, j’ai été surprise de me rendre compte que ma capacité à écouter de bonnes choses me permettait à mon tour de pouvoir en parler. C’est comme cela que peu à peu, l’habitude de se plaindre a disparu. En effet, en refusant d’écouter des histoires déprimantes, je n’avais pas non plus envie d’en raconter.

Espace personnel : Pour dire vrai, en commençant mon année “égocentrique“ j’étais préparée à être seule aussi bien dans la vie réelle que virtuelle. Les soupirs de mépris qui soufflaient sur mon passage : ”égoïste ! » voulaient bien dire que les gens ne me comprenaient pas. Je m’éloignais de plus en plus d’eux, et ma nouvelle vie devenait bien plus déserte et spacieuse. Cependant, la nature, elle, elle n’aime pas le vide. Très rapidement, elle s’est remplie de sujets et de personnes avec qui j’ai commencé à partager avec grand plaisir ma nouvelle essence, que j’ai eu tellement de mal à revendiquer.

Tout ce temps que je ne passe plus dans des obligations inutiles et des relations parasites, je l’offre à des personnes qui en ont vraiment besoin. Il ne s’agit en rien d’une oeuvre de charité. C’est aussi de l’égoïsme. Car je le fais d’abord pour moi et pour mon âme. Je soupçonne qu’un égoïste réfléchi devient par la suite un humaniste éclairé. Moi je ne suis qu’au début de la mutation, mais j’ai déjà perdu ma première couche.

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